Proposition de loi pour réduire l’impact environnemental du numérique : nos actions concrètes

Le Sénat a dévoilé ses propositions pour réduire l’impact environnemental du numérique en France. Chez Empreinte Digitale, nous sommes engagés dans une démarche globale avec le label LUCIE : le numérique responsable est plus que jamais au cœur de nos préoccupations. Alors, qu’en est-il des pistes proposées par ce projet de loi et quelles premières réponses y apportons-nous ?

Changer le mode de consommation des appareils numériques

Nous vous en parlions dans notre article consacré à la consommation responsable du digital, la production des terminaux est le principal facteur polluant du numérique.

Parmi les pistes évoquées par les sénateurs pour encourager une démarche d’achat raisonnée, l’augmentation de la durée légale de garantie des appareils (jusqu’à cinq ans), mais aussi, la requalification de l’obsolescence matérielle et logicielle en “délit”. En ligne de mire : la limitation de la production de terminaux, responsables de 70 % du bilan carbone du numérique en France.

Dans le même esprit, le Ministère de la Transition Écologique a récemment lancé, avec l’ADEME, le site longuevieauxobjets, pour favoriser la réparation et l’allongement de la durée de vie des appareils numériques, entre autres. Le site propose également des ressources pour changer ses habitudes de consommation.

Matériel informatique : pensons reconditionné !

© Empreinte Digitale

Chez Empreinte Digitale, nos équipements numériques (ordinateurs et mobiles) sont tous achetés d’occasion. C’est d’ailleurs un axe majeur de notre politique d’achats responsables et plus globalement, de notre démarche environnementale. Et pour allonger le cycle de vie de nos appareils, nous les réparons en interne quand cela est nécessaire (et possible) et nous réutilisons les pièces encore viables. Une action loin d’être anodine, car garder un appareil numérique quatre ans au lieu de deux réduit de moitié son bilan environnemental, selon l’ADEME.

Pour en savoir plus sur les bonnes pratiques éco-responsables au bureau, découvrez le guide dédié de l’ADEME.

Repenser les usages et les activités du numérique, pour plus de sobriété

Diminuer l’empreinte environnementale du numérique passe également par une réflexion sur la façon dont nous, professionnels, le façonnons.

La proposition de loi dessine ainsi les contours d’un web plus vertueux, en s’attaquant, en particulier, à des pratiques néfastes pour l’environnement, comme le lancement automatique des vidéos (autoplay), ou encore le déroulement infini (infinite scroll).

Le futur d’internet sera green ! C’est ce qu’ambitionne cette proposition sénatoriale, en suggérant de rendre obligatoire l’éco-conception, pour les acteurs publics et les entreprises privées d’envergure (notons que les obligations légales en matière d’accessibilité numérique concernent les mêmes organismes). Dans la continuité de cette ligne de conduite, signer la Charte du numérique responsable n’a jamais eu autant de sens.

L’éco-conception : un engagement au long cours

Chez Empreinte Digitale, nous voulons faire rimer innovation et préservation de l’environnement.

Dans le cadre de notre démarche responsable, nous intégrons progressivement les principes de l’éco-conception au sein de nos processus de développement sur-mesure.

Cela passe, en premier lieu, par une étude de la demande client, au prisme de ces exigences ; notamment pour proposer des solutions plus sobres, sans fonctionnalités superflues. L’éco-conception doit également être prise en compte lors de la conception technique de l’outil par les développeurs. Un code plus sobre aura par exemple moins de ligne.

Pour contrôler nos productions, nous nous appuyons sur la checklist de bonnes pratiques d’Opquast (le référentiel de qualité web), qui intègre une majorité des critères en éco-conception. Cet outil garantit sa prise en compte à toutes les étapes de la conception logicielle et est un support d’audit précieux.

À terme, nous pourrons nous baser sur le référentiel éco-conception de l’Institut du Numérique Responsable (INR), dont nous participons à la rédaction.

Cette transition vers l’éco-conception est un travail de fond qui implique de changer nos pratiques. C’est pour cela que nous formons activement nos équipes :

  • Neuf de nos développeurs ont suivi la formation certifiante “Eco-conception logicielle”, délivrée par Frédéric Bordage de la communauté Green IT.
  • Nous allons également former nos chefs de projet, pour que l’éco-conception soit intégrée tout au long de la chaîne de valeur de la réalisation logicielle

Faire prendre conscience et sensibiliser

La transition vers un numérique plus responsable repose sur chacun d’entre nous.

Cette prise de conscience, le Sénat cherche à l’accentuer en proposant des mesures qui “matérialisent” notre utilisation du numérique, en instaurant des forfaits mobiles basés sur notre consommation réelle de données et en abandonnant la notion d’illimité.

Mais la proposition de loi entend aussi sensibiliser les prochaines générations sur l’impact environnemental du numérique. Pour cela, le texte évoque des ajouts au code de l’Éducation, relatifs à la sobriété numérique, avec une approche responsable de l’utilisation du numérique dès le plus jeune âge, à l’école. Dans l’enseignement supérieur, une certification de compétences en éco-conception conditionnera l’obtention d’un diplôme d’ingénieur en informatique.

Soyons acteurs de la transition éco-responsable !

Chez Empreinte Digitale, au-delà d’une pratique éco-responsable au sein de nos activités, nous souhaitons être moteur sur cet enjeu écologique majeur, en partageant notre engagement !

C’est pourquoi nous œuvrons, au sein de notre écosystème local, pour faire avancer le numérique responsable en Pays de la Loire. Nous sommes adhérents du réseau ADN Ouest et Yves-Gaël Chény, responsable de notre pôle datacenter et co-pilote la communauté dédiée au numérique responsable. L’objectif opérationnel ? Travailler sur cinq thématiques clés, dont l’optimisation des outils numériques pour limiter leurs impacts et leur consommation, le développement d’offres de services accessibles à tous, l’adoption de pratiques numériques éthiques et responsables mais aussi rendre le numérique mesurable, transparent et lisible.

Pour chacun de ces chantiers, la communauté numérique responsable d’ADN Ouest veut apporter des réponses concrètes et des conseils pratiques à ses membres pour agir sur le territoire.

À travers cette proposition de loi et nos actions concrètes, une chose est certaine : réduire l’impact environnemental du numérique est une véritable démarche d’amélioration continue. C’est un engagement qui questionne nos pratiques professionnelles et nous pousse à repenser l’ensemble de nos activités au prisme de nos engagements. Au fil du temps, action par action, nous avançons et nous continuons de nous investir ! Notre chantier prioritaire pour les années à venir : notre datacenter. Ses performances environnementales ont déjà été nettement améliorées, il s’agit désormais de le rendre totalement green.