Les femmes sont encore très peu représentées dans les métiers du numérique. Un écueil majeur pour la mixité au sein de la filière, en perpétuelle recherche de nouveaux talents. Explications d’une absence et nos actions concrètes pour agir !

Un milieu majoritairement masculin

Les femmes et la filière numérique : état des lieux

La sous-représentation des femmes dans les métiers du numérique n’a rien d’un mythe. Selon la Fondation Femmes@Numérique, elles ne représentent que 30 % des effectifs, tout métier confondu. Un chiffre qui se réduit drastiquement dans les fonctions techniques, en développement web notamment, occupées par seulement 15 % de femmes.

Cette réalité, nous la constatons au quotidien chez Empreinte Digitale. Parmi nos cinquante collaborateurs, nous comptons douze femmes. Elles sont quatre chefs de projet pour six collègues masculins et seulement trois d’entre elles travaillent sur des postes techniques, pour vingt collègues masculins : développeuse web, testeuse et administratrice système.

Pourtant, le secteur du numérique n’a jamais autant eu besoin de nouveaux talents : le marché fait même face à une pénurie de compétences. Une étude de la Commission européenne estime d’ailleurs qu’en 2020, jusqu’à 756 000 personnes viendront à manquer pour les métiers du numérique. Il y a donc des places à prendre pour les femmes ! Reste qu’elles sont très peu présentes dans les cursus d’études supérieures du numérique.

Des études qui peinent à attirer

Le manque de femmes dans les formations du numérique est un véritable problème de fond, qui ne tend pas à s’améliorer. Une réalité confirmée par le Gender Scan 2019 qui souligne même une baisse de 2 % de femmes diplômées dans le domaine. Au niveau local, c’est le même constat : Olivier Paillet, directeur de l’ESEO (École Supérieure d’Électronique de l’Ouest), déclarait dans un récent article du Courrier de l’Ouest, que son école ne compte que 20 % de femmes.

Les formations du numérique, où les hommes sont sur-représentés, véhiculent souvent des clichés bien ancrés dans l’inconscient collectif, qui ne contribuent pas à attirer les femmes.

Pour Élise Mallard, notre testeuse web, la raison est aussi sociétale : “Certaines filières semblent plus connotées masculines ou féminines et inversement. Ce qui est dommage !” 

Selon Marie Koual, développeuse front-end chez nous, cette dimension est aussi accentuée par des clichés persistants : “Je pense que le numérique et le développement web sont malgré tout associés à l’image de l’homme asocial qui passe sa vie devant son ordinateur. C’est peut-être le cas pour certaines personnes, mais ce cliché, largement véhiculé dans les films et les séries, donne l’image d’un milieu assez fermé et réservé à un certain type de profil, dont les femmes ne font pas partie. Je trouve ça dommage !”

De son côté, Inès Audouin, administratrice système récemment recrutée, n’a jamais considéré ce côté masculin de la filière comme un obstacle : “Au départ, je cherchais plutôt un métier manuel dans un environnement industriel, et finalement je me suis dirigée vers des études en informatique. Personnellement, je ne me suis jamais demandé si c’était un métier d’homme ou un métier de femme.”

L’intérêt pour le numérique est aussi lié à notre contexte de vie, selon Élise : “Je pense que l’environnement dans lequel on grandit joue aussi un rôle important quant à notre approche du numérique. Personnellement, j’ai découvert le monde du numérique très jeune : j’avais des ordinateurs, mais aussi des consoles de jeux auxquelles je jouais avec mes frères.Tout ceci a contribué à développer mon intérêt pour le numérique, c’est d’ailleurs pour cela que je me suis finalement réorientée dans le domaine.” Dans le cas d’Élise, c’est l’envie de créer des outils adaptés aux besoins des utilisateurs qui l’a encouragée à étudier le numérique.

Marie s’est également réorientée, après des études en soins infirmiers : “Je sortais donc d’une filière essentiellement féminine. Ne me retrouvant pas dans la manière d’exercer ce métier, je me suis par la suite tournée vers le numérique. C’est un milieu qui m’a toujours fascinée ; certainement car je n’avais que peu accès à l’ordinateur chez moi quand j’étais plus jeune. Disons que je me rattrape maintenant [rire] !”

De son côté, Inès a toujours été au contact d’ordinateurs : “Mon père étant professeur en informatique, j’ai été entourée très jeune d’ordinateurs à la maison. J’adorais les démonter !”

D’où l’importance de faire germer des vocations en amont dans les écoles !

Faire découvrir les métiers du numérique

Pour inverser la tendance, il est indispensable d’agir pour déclencher des vocations chez les plus jeunes.

Sensibiliser les jeunes filles dans les écoles

Nous nous rendons régulièrement dans les écoles de notre territoire pour faire découvrir nos métiers. Une action de sensibilisation indispensable pour déclencher des vocations selon Rodrigue Franco, Directeur Général d’Empreinte Digitale : “Les filles vont moins se tourner vers des secteurs où elles seront sous-représentées voire discriminées. C’est pourquoi Empreinte Digitale va accentuer ses interventions auprès des jeunes filles dans les collèges. Il faut faire de la pédagogie, apporter nos témoignages et présenter nos métiers.”

S’engager pour la mixité

Chez Empreinte Digitale, nous pensons que le numérique est responsable quand il est inclusif.

C’est pourquoi nous sommes engagés avec FACE (Fondation Agir contre l’Exclusion) pour agir pour plus de mixité dans les métiers du numérique. Ainsi, en 2019, nous avions participé à l’opération Wi-filles : deux de nos développeurs avaient animé des ateliers d’initiation au code pour des collégiennes.

Cette année, nous renouvelons notre engagement avec FACE, avec l’action Défi Mixité. L’objectif : sensibiliser les plus jeunes à l’égalité homme/femme. À cette occasion, une de nos collaboratrices, Élise Mallard, présente son travail dans le numérique, dans la vidéo à découvrir ci-dessous.

Ainsi, au quotidien, Élise souligne un environnement de travail convivial où finalement le seul problème est de trouver la musique qui convienne à tout le monde ! Une réalité que confirme également Inès : “On me demande souvent si je n’en ai pas marre d’être la seule fille ! Pour moi, je fais avant tout partie d’une équipe !”.

Justement, chez Empreinte Digitale, nous sommes régulièrement à la recherche de nouveaux talents pour étoffer nos équipes. Alors, si vous avez envie de nous rejoindre consultez nos offres d’emploi !