Innover lorsque l’on manque de temps

Pourquoi le manque de temps ne doit-il pas être un frein à l’innovation ?

Au mois de décembre 2014, la menuiserie familiale de Paul Normier et de son père déposait le bilan. La raison ? Une forte concurrence des pays asiatiques et des pays de l’Est, mais aussi un outil de production ancien, non-adapté aux besoins de ses clients cuisinistes. Deux ans plus tard, le jeune entrepreneur réinvente son business model pour proposer Mobibam.com, une plateforme web de vente de meubles de rangement sur-mesure, conçus en ligne par les clients. Après une lourde remise en question, Paul Normier réussit à concilier réponse aux nouvelles attentes des clients – la personnalisation des produits et l’utilisation de l’outil numérique – et modèle économique, en supprimant les intermédiaires de sa chaîne de production, permettant de fixer des prix compétitifs et des délais plus courts.

Un beau rattrapage, qui n’est pas le cas de tous …

Il y a 18 ans, Blockbuster video, le leader mondial de la location multimédia, refusait de racheter la société Netflix. Six ans après, elle faisait faillite à cause de l’émergence de la vidéo à la demande…

L’innovation des uns et le manque d’innovation des autres conduisent naturellement les entreprises établies à disparaître, celles qui s’épanouissent accélérant la fin des premières.

Innovation et profil du dirigeant

Comme nous venons de le voir, le profil du dirigeant et son appétence pour l’innovation impactent directement le développement d’une entreprise.

Lors de nos rendez-vous clients, nous sommes amenés à questionner les dirigeants sur la manière dont est organisée l’innovation dans leur entreprise. Nous avons pu segmenter leurs réponses afin de faire ressortir 4 profils de dirigeants se distinguant dans leur capacité à innover.

  • Les dynamiques

Pour eux, tout est une question d’innovation, c’est même une des valeurs partagées au sein de l’entreprise. Ils ont bien conscience des enjeux de se réinventer régulièrement. La procédure d’innovation est rédigée et connue de tous, des groupes de travail sont en place, impliquant divers profils de collaborateurs. La direction s’appuie sur les parties prenantes (clients, collaborateurs, partenaires, etc.) pour imaginer et élaborer de nouvelles stratégies, méthodes, produits ou services.

  • Les réalistes

Ils en sont conscients, aucun processus d’innovation n’a été réellement défini chez eux. Le changement se fait au gré du vent, lorsqu’un besoin se fait ressentir ou après de nombreuses réunions internes et allers-retours incessants pour proposer un nouveau produit ou service.

  • Les optimistes

Ils ont une vision enjolivée de la situation de leur entreprise. Selon eux, l’innovation fait partie de l’ADN de l’entreprise, mais en réalité, peu de projets sont engagés, qu’il y ait une procédure d’innovation en place ou non.

  • Les réfractaires

Ils pensent que leur entreprise est déjà suffisamment optimisée, qu’elle fonctionne très bien dans son état actuel et que rien ne nécessite d’être amélioré. L’on pourrait penser également qu’ils voient dans l’innovation une perte de l’ADN de leur entreprise, ils sont réticents à entrer dans la modernité de peur d’être dépassés par des sujets qu’ils ne maîtrisent pas.

Cependant, peu importe le profil de dirigeant, lorsque l’on pose la question “lorsque vous avez identifié un besoin dans votre entreprise, qu’est-ce qui vous freine pour lancer le projet ?”, leur réponse est unanime : le manque de temps.

La belle parade ! Lorsque l’on nous répond ça, chez Empreinte Digitale, on comprend plutôt que c’est l’organisation rigide du quotidien qui pose problème. Après avoir creusé la question, on se rend compte souvent que le manque d’innovation est, en effet, principalement dû à des procédures internes trop strictes, longues et pénibles, qui dans l’état actuel, conduisent à un manque de temps lorsqu’elles sont engagées. Mais c’est la conséquence et non la cause du problème.

Même « sous l’eau » vous devez innover

Lorsque vous êtes interrogé par un client qui réclame un retour sur l’avancement de son projet, par le collègue qui a besoin d’un renseignement sur la livraison d’une commande ou par le directeur qui vous demande de lui fournir rapidement les chiffres de la dernière campagne, le choix est vite fait de laisser l’imagination de côté pour se concentrer sur les priorités. Et pourtant, quelle erreur !

D’autant plus que, dans un contexte de transformation numérique des entreprises :

  • le client aurait déjà pu recevoir les informations concernant les jalons de son projet,
  • le renseignement sur la livraison aurait pu être partagé et accessible par tous les collaborateurs en lien avec le projet,
  • les résultats de la dernière campagne auraient pu être envoyés automatiquement au dirigeant.

Bien évidemment, ce comportement est tout à fait compréhensible, mais pourtant il vous portera préjudice un jour ou l’autre…

Prendre du recul et vous demander comment améliorer votre travail au quotidien ne peut qu’être rentable. Prendre 2 heures par-ci par-là pour trouver le moyen d’optimiser une tâche, c’est gagner bien plus que 2 heures lorsque cette tâche prendra moitié moins de temps à être réalisée.

Innover quand on n’a pas le temps, c’est donc possible. Plusieurs méthodes sont à votre disposition pour faciliter le processus d’innovation en interne, sans immobiliser trop de temps à vos équipes. Prenez 3 minutes pour les découvrir :


Pour approfondir votre réflexion sur le sujet de la gestion de projet web :